Pour Henri Boyer ”Dans les années 1980 le français des jeunes générations se présentait semble-t-il comme une parlure générationnelle très “convenable” d’un point de vue néologique, dans les années 1990 il a tendu à développer sa composante (dominante) périphérique, ethnoculturelle pourrait-on dire, en privilégiant les apports de ce qu’il est convenu d’appeler la “langue des cités”, elle-même très hétérogène….. On peut dire que les traits constitutifs de la parlure en question (d’ordre néo-logique en particulier avec la sollicitation massive de procédés argotiques plus ou moins traditionnels : verlan, suffixations…) ne sont plus de simples indicateurs mais des marqueurs utilisés à des fins de positionnement identitaire.”
Pour en parler, journaliste, rappeur, socio-linguiste et spécialiste de la langue française.
